Les artistes de Young ! :

Aleksandra Bujnowska (1979) présente une série récente de six toiles intitulée Rambo ou la série des paysages mornes. Dans ces peintures, on retrouve les paysages extraits du film Rambo, un film très sanguinaire, mais dans les extraits choisis, on ne retrouve ni de sang, ni même des personnages, il y a juste la nature vierge. Nature qui joue un rôle secondaire dans le film. L’artiste précise qu’il existe un lien fort avec ses oeuvres précédentes : une atmosphère de mystère et de magie ; sous la couche de beauté de la nature, il y a un sentiment d’anxiété sans nom. « Il y a dans mes peintures récentes les forêts, les plantes, tout ce qui produit de l’oxygène mais qui vous transporte aussi dans un autre état d’esprit. »

Jan Dziaczkowski (1983) pratique la peinture et élabore également des collages dans lesquels il aime particulièrement confronter des approches culturelles différentes. Après avoir achevé ses études au département de l’école des Beaux-Arts en 2007, l’artiste a fondé avec Aleksandra Bujnowska et d’autres artistes, le studio Nuku. Son premier livre d’artiste est édité en 2008. Il travaille également comme illustrateur dans un magazine polonais de pop culture.

Mathieu Iquel (1984) vit et travaille à Lyon. Peintre dans l’âme, il expose ses premières toiles à Angle en 2002. Après un passage à l’école des Beaux-Arts à Paris en 2004, il poursuit son œuvre picturale qu’il présente dans quelques lieux comme le Squat Rivoli à Paris en 2003, à la galerie Etienne de Caussan en 2007 ou encore plus récemment à la galerie Talents à suivre à Lyon. Ses peintures se nourrissent de son regard qu’il porte sur les Maîtres majeurs du XXe siècle comme Picasso, Nicolas de Staël ou encore Lucien Freud. A propos de sa peinture, il explique : « La plupart du temps quand je peins, que ce soit une pomme, une veste ou une personne, c’est d’abord parce que cet objet ou cette personne m’intéresse. C’est un pressentiment de ses diverses qualités et de ses possibilités picturales. Une fois lancée, la peinture devient un moyen de réfléchir en général, en dehors du sujet, et elle est peut être aussi une certaine forme d’oisiveté. Peindre est pour moi la meilleure façon d’être affairé à quelque chose tout en ayant la tête ailleurs. Ce que je veux dire c’est qu’en peignant une pomme c’est à tout et presque pas à la pomme que je pense. »
Site web : www.mathieuiquel.fr

Linda Sanchez (1981) vit et travaille à Lyon. En 2007, dans le cadre des Galeries nomades en partenariat avec l’Institut d’art contemporain, Villeurbanne-Lyon, Angle avait accueilli la première exposition personnelle de Linda Sanchez, diplômée de l’école d’art d’Annecy. Depuis, l’artiste poursuit son chemin et expose régulièrement comme au salon Slick à Paris, au Panorama de la jeune création à Bourges ou encore au Rendez-vous 2008, Musée d’Art Contemporain de Lyon. A Angle, l’artiste expose ses objets d’études : « J’aimerais que mes objets soient considérés comme des objets d’étude. Des outils d’inventeurs. Les résultats inopinés ou les moyens impromptus d’une recherche empirique dont on ne connaît pas les aboutissements ou les fins et dont les modalités sont constamment variables. Ils sont littéraux, pragmatiques. Ils ne disent rien de plus que ce qu’ils sont.
Pour Young ! j’en présente ainsi quelques fragments : Dans une vidéo : une mouche tente de sortir d’un écran de télévision. Sa panique, à terme, est comme une veille.
La Terre inonde la feuille sur laquelle elle est représentée et lui rend son relief, en négatif, ou par contrariété. Un fragment d’une bibliothèque (encore en construction) qui rigole de l’exhaustivité et de l’image d’abondance culturelle qu’elle est censée incarner.
Je propose aussi en consultation, une série de livres flip book dans lesquels des pages vierges se tournent. Ce sont les résultats d’une variation sur un même thème, un travail sur le livre comme objet. Objet dont la qualité du papier, le format, l’épaisseur, le poids, le feuilleté, sont des fins en soi. Des livres que l’on consulte comme des petites boîtes à musiques dont accélère et décélère le rythme. »

Sébastien Pascot (1984) vit et travaille à Lyon. Designer graphique, Sébastien Pascot a suivi son cursus supérieur à l’école régionale des Beaux-Arts de Valence. Depuis 2001, il élabore une série de travaux qui mêlent la typographie, le dessin, la photographie et l’installation d’objets. Il utilise des médiums de nature variés parfois jumelés à l’outil informatique. Les thèmes abordés dans ses travaux reflètent une grande sensibilité vis-à-vis du fonctionnement social de l’être humain. Son travail de recherche s’articule souvent en interaction avec son sujet majeur : l’individu.
A Angle, l’artiste présente plusieurs travaux :
Son installation intitulée Le lavabo lui a été inspirée par une visite au musée de la mine de Saint-Etienne : « Je fus très touché par « la salle des pendus », appelée localement « le lavabo ». Il s’agissait du vestiaire des ouvriers, une vaste pièce d’une hauteur imposante abritant un système de rangement très particulier. Des paniers suspendus et des poulies permettaient aux employés de la mine, une fois revêtus de leur tenue de travail, de ranger leurs vêtements civils en hauteur. Le soir, ils redescendaient les paniers et échangeaient de nouveau leurs habits. Quand un panier n’avait pas été échangé le soir, cela signifiait que la personne était restée bloquée au fond… ». Le lavabo cherche à représenter la bipolarité particulière qui se dégage de cette salle. Entre l’apparence aérienne de la suspension, et le caractère pesant du poids de l’histoire au fond de la mine. L’utilisation du coton et du plomb dans l’installation renforce ce contraste. La photographie Sur terre placée sur le même mur que cette installation est à son inverse une vision terrienne et hédoniste qui fait résonner les bonheurs de l’enfance, l’enthousiasme naïf que l’on ressent dans un instant présent.
Site web : www.sebastienpascot.fr