Rencontre avec les artistes Jean-Marc Cerino, Didier Petit et Pablo Garcia

24 janvier 2009 à 15h, Entrée libre

Trois artistes à découvrir à Angle :

J.M. Cerino
J.M. Cerino

Jean-Marc Cerino est professeur à l’école des Beaux-Arts de Nîmes.
L’œuvre de Jean-Marc Cerino est avant tout une réflexion sur l’Homme et sur ses conditions dans la société, dans l’Histoire. Pour lui, le rôle de l’artiste est d’aller voir dans les coins sombres, du côté de ce que l’époque refoule et non pas de rester sous la lumière. A Angle, il présente une série intitulée Figures de fragilité. Il a choisi de montrer 16 dessins sur verre réalisés d’après des autoportraits exécutés par des détenus en maison d’arrêt dans le cadre d’ateliers et de résidences d’artiste au cours de l’année 2007/2008. De cette façon, il nous met dans un face à face rappelant que chaque être ne peut exister qu’à travers le regard de l’autre.

D. Petit
D. Petit

Face à ces 16 visages, L’os et le sang de Didier Petit qui vit et travaille à Marseille. Sous ce titre, la représentation d’une main en papier découpé au scalpel et fixée entre deux plaques de verre. Depuis 2003, tel un anatomiste, Didier Petit dissèque à la mine de plomb des fragments du corps humain. Inspiré par l’imagerie médicale, il restitue plus précisément les parties internes du corps comme le tissu sanguin, nerveux et osseux. A Angle, la main est en écho avec les pieds en ascension collés dans la vitrine extérieure. Intitulée, Suspendre la fuite, cette œuvre a été réalisée pour l’exposition.

P. Garcia
P. Garcia

Le jeune artiste montpelliérain Pablo Garcia a investi un mur au second étage sur lequel quelques lignes se distinguent, mais à mesure que le regard s’habitue, on perçoit les lettres puis enfin on lit la phrase suivante : À force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont « cercle » et « carré » ? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendre méconnaissable les idées qu’ils véhiculent. (Goebbels, ancien SS, ministre à l’Education du peuple et à la Propagande d’Hitler).

Son travail part d’un questionnement sur la mémoire collective. Intitulé, De simples mots, ce dessin mural, adhésif et peinture sur mur, a été réalisé spécialement pour l’exposition On Line, qui donne à réfléchir sur la réalité de notre actualité.

Prochaine rencontre avec Danièle Orcier et Yves Reynier, le samedi 21 février à 15h.