« Peinture vagabonde » par Guillaume Boilley, Jean-charles Bureau, Cassandre Cecchella, Mickaël Duval

Du 8 juillet au 7 octobre 2023

VERNISSAGE SAMEDI 8 JUILLET 2023 À 12H

ANGLE Art contemporain vous invite à découvrir l’exposition « Peinture vagabonde » par Guillaume BOILLEY, Jean-Charles BUREAU, Cassandre CECCHELLA, Mickaël DUVAL

Commissaire invitée : Rahmouna BOUTAYEB.


Cassandre Cecchella, Une histoire de passage, 2020, série : Peintures surprises, acrylique sous plexiglass (recto), 50 x 90 x 3 cm
Cassandre Cecchella, Une histoire de passage, 2020, série : Peintures surprises, acrylique sous plexiglass (recto), 50 x 90 x 3 cm

Cassandre Cecchella, Une histoire de passage, 2020, série : Peintures surprises, acrylique sous plexiglass (recto), 50 x 90 x 3 cm

L’exposition collective « Peinture vagabonde » qui se tiendra à Angle art contemporain à l’été 2023 s’attache à rendre compte des pratiques actuelles en peinture. Réinterroger en permanence, ce medium n’a cessé de se renouveler, l’histoire a bien tenté de le figer dans l’académisme, certains ont décrété sa mort quand d’autres la mettaient à l’écart. Pourtant, les artistes et générations successives n’ont cessé de s’en emparer, la réinterroger, la nourrir, la renverser, la transformer pour la réinscrire dans le temps et lui faire sa place.

« Peinture vagabonde » rassemble donc des artistes qui ont pour point commun de jouer de toutes les potentialités de la peinture, de puiser dans le flux des images et leur quotidien pour fabriquer des « peintures –espaces » évoquant parfois des sujets classiques, ancrés dans l’histoire de la peinture, tout en empruntant des chemins de traverse pour nous conduire vers des aventures inattendues et vagabondes. Ils prennent pour point de départ la peinture, pour s’en échapper, y revenir et nous proposer de nouvelles lectures à travers des dispositifs sous forme de séquences, arrêt sur image, des cut-up mêlant observation du réel et fiction.

Les peintres nous invitent à nous interroger à la fois sur le medium, sa matérialité et sa fabrication à travers une multiplicité de thèmes, tel que la mémoire, le quotidien, l’intime, le bonheur, l’errance autant que sur des enjeux écologiques. Ils prélèvent des fragments du quotidien, de leur environnement immédiat et lointain, pour ensuite les filtrer, les manipuler, les déconstruire, les réinterpréter pour nous amener vers un ailleurs.

L’exposition « Peinture vagabonde » réunit une vingtaine d’œuvres récentes ou produites pour l’occasion avec 4 artistes d’une même génération, nés dans les années 1990. Guillaume Boilley présente plusieurs installations qui convoquent à la fois l’objet, la projection et l’installation. Jean-Charles Bureau expose différentes peintures-sculptures, faites de rebus, d’objets récupérés et détournés. Cassandra Cecchella a fait une sélection parmi ses séries dont une peinture monumentale de 7 mètres de long de la série Vinci, peinte sur les bords d’autoroute. Mickaël Duval a choisi de montrer différentes séries issues de sa réflexion sur le temps dans l’image, le rouge pour le passé, la nostalgie, la mémoire ; le vert pour le présent, l’actualité ; le bleu pour le futur, la projection, la simulation. Les cinq salles d’expositions et vitrines du centre d’art font la part belle à chacune des pratiques tout en les mettant en dialogue ou confrontation.

VERNISSAGE SAMEDI 8 JUILLET 2023 À 12H

LES ARTISTES

Guillaume Boilley (1991) échappe à la peinture, il peint à l’huile, uniquement pour user de ses potentialités, de sa malléabilité et de son temps de séchage lent. Il s’en sert comme prétexte pour produire des installations. Ses peintures ne sont donc ni autonomes et ni figées, elles sont en mouvement. Il préfère évoquer des installations qui sont sans sujet précis mais se nourrissent d’un répertoire de formes. Des thèmes comme la technologie, la science, l’anthropocène, l’écologie, la géologie, la biologie, l’artisanat, la mort, la faune, la flore notamment, s’y entremêlent, s’y croisent et s’entrechoquent.

Jean-Charles Bureau (1991) est employé de sa propre entreprise PEINTURE BUREAU ENTREPRISE depuis 2011. Artiste pluridisciplinaire sous couvert d’être essentiellement peintre. Il fonde sa nouvelle entreprise MIEL BUREAU en 2019 et est maintenant à la tête d’une exploitation de 150 ruches. Il tente désormais de créer le lien entre ses deux entreprises en proposant des productions culturelles et agriculturelles bio et en représentation locale. Sa pratique artistique s’est très vite fixée dans une volonté conceptuelle. Son travail s’articule autour de la recherche du bonheur, non pas le bonheur idyllique contemporain mais basé sur la philosophie de Nietzsche, c’est-à-dire un bonheur qui se confronte à la dureté de notre réalité. En d’autres thermes un bonheur tragique dans le sens philosophique, qui regarde la réalité en face.

Cassandre Cecchella (1990) est engagée dans un travail de peinture, elle questionne le rapport à la couleur et aux différents matériaux qui lui servent de support (toile, bois, papier, plexiglass). Ses sujets de réflexion sont ceux de la promenade, du voyage, du souvenir mais aussi ceux qui évoquent les paysages et ces rencontres du quotidien, reflets d’une époque, d’une consommation. Elle conçoit son travail comme une rencontre. Entre réalité et représentation, passé et présent, forme et fond, sujet et décor, figuratif et abstraction, l’artiste joue de la peinture et de ses supports, comme d’un corps et d’une matière.

Mickael Duval (1994) a d’abord fait une formation de cinéma d’animation 3D pour ensuite se diriger en arts plastiques à l’Université Toulouse. Pendant ses études, son travail s’inscrivait autour d’une recherche sur la corrélation entre l’actuel et le virtuel dans l’image, réfléchissant la manière dont celle-ci est travaillée, fabriquée, manipulée dans notre quotidien. En pleine pandémie mondiale, Mickael intègre dans son travail un nouveau champ de réflexion, celui d’un regard nostalgique, mémoriel, et la capacité de survivance des images. Son nouveau champ de création se retrouve même sur ces supports, car il réemploie d’anciennes toiles ou récupère des matériaux qui étaient destiné à être détruits. Ainsi, l’essence de sa pratique actuelle est de propulser et déchiffrer l’image hors de son contexte en puisant dans divers domaines (archives, cinéma, science, médias …) créant par là même des hybridations temporelles et spatiales permettant de nouvelles lectures.

Michael Duval, Vulcain, Mars - degré 2, 2022
, huile sur toile, env. 50 x 40 cm
Michael Duval, Vulcain, Mars – degré 2, 2022
, huile sur toile, env. 50 x 40 cm

Michael Duval, Vulcain, Mars – degré 2, 2022
, huile sur toile, env. 50 x 40 cm