INTERVALLE.S sur une proposition d’Echangeur22

6 novembre 2021 > reconduite jusqu'au 22 janvier 2022

Vernissage le samedi 6 novembre à 18h

… ATTENTION : la Fête du Livre étant annulée, les artistes ont proposé de laisser leurs oeuvres en place une semaine de plus !
L’exposition est donc ouverte au public jusqu’au 22 JANVIER 2022 …


ANGLE a le plaisir de vous inviter à découvrir « Intervalle.s », sa nouvelle exposition pour laquelle la galerie accueille un collectif d’artistes en collaboration avec Echangeur22

Echangeur22, résidence artistique
Août 2021, E22 reçoit en deux temps trois structures autonomes en résidence.
Les deux premières structures dans le cadre d’un échange, Houloc|Pamela (H|E|P). La troisième, le collectif ACTE, dans la continuité de résidences ressources et recherches amorcées en 2020 pour le projet Recto/Verso.
Hasard de calendrier, l’association Angle Art contemporain propose alors, une carte blanche à E22 pour une exposition « qui envisage d’autres possibles ».
La connexion est faite, l’idée s’axe autour de la question des lieux autonomes et des pratiques expérimentales, sur les nouveaux territoires de création que sont les artists run spaces.
La proposition se veut être la ligne de partage et d’échange entre les structures, le temps d’une restitution combinatoire et organique. La restitution ici proposée se place sous les hospices de l’informel et du laboratoire faisant écho aux recherches amorcées à E22.

« Recto/Verso » (Collectif Acte) est un projet de recherche à géométrie variable. Son objet est d’explorer les spécificités et les particularités qui peuvent naître d’une mise en jeu de ces deux éléments, nommé recto et verso.

Pour Kristina Depaulis (collectif acte), le mur devient feuille de papier. Sa paroi, tombée au sol, laisse un verso visible pour devenir une nouvelle peau : une « pièce de tissus » dont elle extrait des gabarits de vêtements à habiter, jeux de retournement incessant où l’expérience est au cœur de la pratique.

Evelise Millet (invitée), « À partir d’un travail sur l’ornement architectural et la notion de remparts, le travail se développe autour du seuil, des espaces intermédiaires, poreux, notamment à travers ce qui est vu et ce qui est soustrait au regard. Plusieurs gestes ont été mis en œuvre : creuser, trouer, mouler, croiser, faire et défaire. »
Benoit Pierre (collectif acte), par la gravure, travaille dans la membrane, dans l’interstice de la matière papier qui relie le recto au verso, une relation de subordination semble ébranlée.

Julie Monnet (collectif acte), tente par différents outils et moyens – moulages, photographies et jeux optiques – de rassembler sur un même plan, dans un même espace, ce qui habituellement ne se voit pas en même temps. Une tentative de rassembler plutôt que de séparer.


H|E|P
(Houloc -E22 – Pamela)
Dans le cadre de dynamiques nouvelles émergeant à Nîmes, et des connexions avec certains membres de l’atelier partagé à Aubervilliers, Echangeur22 a proposé au mois d’aout 2021 une rencontre entre les artistes de l’artist-run-space Pamela et les artistes du Houloc à l’occasion d’une résidence-ressource.
C’est dans sa mission d’ouverture et sans cadre prédéfini que cette résidence a réuni 8 artistes des 2 structures. Travaillant chacun sur des thématiques qui leur sont propres, ils ont pu interroger les pratiques autonomes et les territoires d’échanges possibles dans ces pratiques solidaires.

Marta Budkiewicz (Le Houloc)
Le travail réalisé pendant la résidence s’inscrit dans la continuité des recherches sur les résonances et réponses sonores, des matières, des lieux. Le sol sonore est constitué de onze dalles en terre crue. Les déplacements réguliers écrasent et émiettent la surface, provoquant des sons courts, des failles et modifications dans le motif. Des nouvelles lignes et connexions se créent en anéantissant celles qui existaient avant. La surface en pleine transformation, déperdition, anéantissement et renouvellement.

Mathilde Geldhof & Raphaël Tiberghien (Le Houloc)
Les amis du mensonge
L’ombre d’une femme aux bras coupés et aux cheveux enflammés donne la parole à un homme aux accents inhabituels. Son bref discours tourne en boucle, sa voix semble se répandre dans l’air. Les mots, s’ils sont intelligibles, procèdent d’une diction étrange, voire étrangère. Ils nous décrivent les mœurs marginales d’une femme et nous rappellent que les messes noires des sorcières étaient prononcées à l’envers.

Celia Coette (Le Houloc)
Célia Coëtte s’est appliquée à mouler des parties de corps, d’autres corps, autres formes et autres âges, comme pour comprendre ce que voudrait dire « se mettre à la place de » et, peut-être, anticiper sur le propre devenir de sa chair. Hommes ou femmes, comment adopter les qualités de formes qu’on ne possède pas ? La question traverse le travail de Célia Coëtte tant au travers de la danse, qu’ici dans ces fragments de peau transposés en grès. Autant feuilles de papier froissées, feuilles mortes que prothèses enveloppantes prêtes à se briser, il est question de révéler la fragilité des corps qui se réparent ensemble, se nourrissent des uns des autres, et qui dans une codépendance font finalement corps.
Melissa Boucher (Le Houloc)
Dans la continuité d’un projet avec des émulsions photographiques végétales évanescentes autour de fragments de textes sur la nuit dans le livre l’Amour de Marguerite Duras, ce sont ici des fragments de paysages, images, textes et objets qui rentrent en collision sur des tissus et des prototypes sous la forme de recherches pour un projet textile et de vêtement aux sensations nocturnes que je réalise en collaboration avec Adèle de Keyzer

Margaux Szymkowicz (Pamela)
Mon ex-voto est dans ta poche est une approche de la sculpture contemporaine plus fonctionnel entre artisanat d’art et de l’art contemporain. Personnelle et intime un ex-voto figuré ou un chandelier pour un diner romantique.
Won Jy (Pamela)
Ici l’artiste explore L’IA, et la mémoire collective.
A partir d’une centaine de portraits de Gioachino Rossini, prélevés sur Google et constituant base de données qui lui est propre, Il présente ‘une série de portraits, générés par une intelligence artificielle imitant les mouvements cérébraux dans la procédure de l’art de reproduction du réel.
Se limitant à la sélection des « échantillons » et leur « standardisation », l’artiste livre à l’ordinateur ses data sélectionnées, pour son propre apprentissage, plaçant l’artiste comme collaborateur ou éducateur de sa machine dite intelligente et donc créative.

Lydia Rump (Pamela)
« Passage » est un ensemble de 3 pièces textiles suspendues et d’un tabouret.
Tel un écran entre la réalité de ce qui est vu et l’intime de ce qui est ressenti.
C’est une mise en espace / mise en scène avec une notice à l’attention des visiteur.se.s : s’asseoir ou pas, attendre, observer et traverser. Aller au-delà. Ou passer à côté.

Nous vous attendons nombreux au vernissage … samedi 6 novembre 2021 à partir de 18h !

…ATTENTION : prolongation exceptionnelle jusqu’au 22 janvier 2022!…