Nouveau Western avec Lucie LAFLORENTIE et Julien CASSIGNOL

12 mars au 18 juin 2022

ANGLE art contemporain vous présente sa nouvelle exposition :
« NOUVEAU WESTERN »

Lucie Laflorentie et Julien Cassignol sont des explorateurs du paysage. Tous les deux l’arpentent et nous donnent à le voir autrement : prélevant ici des extraits de végétation ou d’activité humaine, rejouant là les gestes ouvriers.
Julien et Lucie se retrouvent sur l’utilisation d’outils spécifiques qui leur sont propres, ils se les approprient et les poussent dans leurs retranchements pour nous amener sur de nouveaux territoires inconnus.
Comme dans un western, nous sommes dans cette exposition dans ce temps suspendu dans le paysage. Le calme avant la tempête des traits noirs sur la feuille blanche ou de la couleur qui se mélange à la matière !

Julien Cassignol
https://juliencassignol.blogspot.com/

Le dessin a cette particularité d’être l’expression immédiate et spontanée d’un mode de pensée. Il est encore couramment perçu comme étant une étape ténue dans le processus créatif. Qu’importe la fragilité, Julien Cassignol utilise cette singularité pour fixer un instant de vie. Un instantané en noir et blanc témoin d’un parcours personnel.
Le rotring est destiné à une utilisation purement graphique et extrêmement technique. Toutefois Julien Cassignol emploie cette caractéristique pour un tout autre usage. Un trait fin répété frénétiquement jusqu’à révéler une forme, parfois reconnaissable, qui éveille le souvenir propre aux rêves dont les sensations éprouvées et oubliées sont ici mises en exergue. L’harmonie d’un fond neutre associé à des motifs noirs, crépitants et complexes fait apparaître un dessin abstrait qui suscite le silence et la contemplation. Ancien graphiste, décorateur et peintre en lettre, Julien Cassignol s’attache à élaborer son mode d’expression selon l’équilibre généré entre la feuille blanche et le rotring. L’absence totale de couleur induit une lecture libre d’interprétation, la composition n’offre aucun élément auquel se raccrocher et aucune perspective pour pouvoir se situer. Le regard désorienté n’a que le cadre physique du dessin comme seul point de repère. Les figures surgissent, flottent et émergent de la feuille. Elles sont érigées comme un sujet allégorique, celui d’un calme précédent une rupture imminente. // Gabriel Serres

Lucie Laflorentie
https://www.lucielaflorentie.com/
https://www.ddaoccitanie.org/fr/artistes/lucie-laflorentie/oeuvres

Par un travail de volume, je souhaite développer mes investigations sur la matière, ainsi que sa mise en espace. Opérer un déploiement des formes et un travail sur l’échelle dans la continuité de mon projet de recherche amorcé au Maroc en 2019 lors d’une résidence de recherche à Rabat. Dans ce travail autour de la matière et de la couleur, il est question du déplacement du geste ouvrier, du paysage mais aussi des motifs qui le constituent. Qu’ils soient organiques ou architecturaux, liés à un territoire, à l’activité humaine, à la pensée, à l’histoire et à l’imagination.
Par un travail de dessin, je souhaite développer ma série actuellement en cours « Anticiper le débordement », qui se base sur un procédé mécanique de production des volumes à l’atelier. A partir d’extraction de forme du paysage architectural, je mentalise et anticipe le débordement de la matière, la fuite des fluides et la diffusion de la couleur. Une sorte de dialectique de l’accident. // Lucie Laflorentie, 2021

Les vitrines de Angle accueilleront aussi le travail des invités de Lucie et Julien : Sophie Bacquié et Mélina Mouty.

VERNISSAGE le samedi 12 mars à partir de 18h !